Recensions

À propos de trois ouvrages de Q. Skinner, M. Plouviez, Y. Bosc & D. Casassas

Dans ce texte, Jean-Fabien Spitz propose une recension de trois ouvrages, qui interrogent les conditions de la liberté et remettent en question la liberté « libérale », conçue comme absence d'entrave. La question des communs en découle. En effet, historiquement, les communs sont une modalité du contrôle démocratique des ressources matérielles et symboliques nécessaires à l'existence de la communauté. Sans ce contrôle, il n'y a pas de liberté possible, puisque l'on risque toujours d'être soumis à la domination de ceux qui possèdent ces ressources. Les communs sont donc une réponse politique et économique aux problématiques de la liberté, telles qu'elles sont ici présentées par l'auteur du point de vue de la philosophie politique.

Dans cette recension du dernier ouvrage de Michel Aglietta et Étienne Espagne, Laurent Baronian met en évidence la nouveauté et l'importance des thèses défendues. Il insiste notamment sur la signification du passage de la notion, classique dans la théorie de la régulation, de "régime d'accumulation" (centrée sur la relation capital/travail) à celle de "régime de viabilité" (centrée sur la contradiction capital/terre). Il déploie les implications de ce changement et souligne certaines de ses limites, notamment pour ce qui est du rôle accordé par les auteurs aux "régimes monétaires" qui accompagnent ces mutations.

Alors que le néolibéralisme autoritaire montre chaque jour ses conséquences délétères, Bruno Carballa propose dans sa recension de l’ouvrage "Ni público ni privado, ¿sino común? "de réfléchir aux contours d’un projet politique global articulé autour des communs.